"Les jeunes de Tokyo vont et viennent, avec pragmatisme, entre tradition
et modernité. Junko, étudiante en économie, s’initie aux complexités de
l’art floral et n’hésite pas à participer à un spectacle de sept heures
qui ne se joue qu’une fois tous les quatre ans. Le week-end, elle
retrouve son petit ami et passe ses soirées dans des karaokés
gigantesques.
Beaucoup de Japonais de 20 ans attendent de gagner assez de yens pour quitter leurs parents mais les loyers sont particulièrement chers à Tokyo. Le moindre petit studio, en banlieue, se loue 3 500 Francs (534 €) par mois. Difficile dès lors, pour eux, d’aller fréquenter les restaurants et de déguster les sushis, les tranches de poisson cru sur des boulettes de riz au raifort avec du gingembre frais macéré dans du vinaigre...
A Tokyo, la société est impitoyable pour ceux qui n’entrent pas dans le moule, dès la maternelle. Les deux tiers des jeunes travaillent dans le tertiaire, ne comptent pas les heures et parfois se vident l’esprit en se saoulant au saké... 500 d’entre eux meurent chaque année de karoshi, d’excès de travail ! Michel Honorin, dans ce numéro de 20 ans à... montre que beaucoup aspirent à un bonheur plus serein et moins régi par la réussite professionnelle. Sans doute est-ce cela, la modernité."
(Bien que ce reportage date de 1997, il reste un excellent documentaire sur la jeunesse Tôkyôïte de l'époque, en tout cas, c'est mon avis).
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