samedi 5 mai 2012

 
2012年05月05日土曜日
(にせんじゅうにねん ごがつ いつか どようび)
子供の日
(こども の ひ)

Alors qu'aujourd'hui se déroule la fête des enfants au Japon (Kodomo no hi), une nouvelle d'importance vient renforcer l'idée d'un avenir pour ces même enfants, l'arrêt du nucléaire au Pays du Soleil Levant.

"Le Japon met à l'arrêt son dernier réacteur nucléaire
Demain soir, les 54 réacteurs nucléaires du pays seront à l'arrêt. Tokyo redoute des pénuries de courant beaucoup plus sévères que l'an dernier.

Pour la première fois depuis 1965, le Japon va passer, demain, sa première nuit sans énergie nucléaire. Dans la soirée, l'électricien Hokkaido Power va arrêter pour des travaux de maintenance la tranche n° 3 de sa centrale de Tomari, située au nord de l'Archipel, le dernier réacteur encore en service. Sans savoir quand il pourra le rallumer.

Les 53 autres réacteurs, qui assuraient 28 % de la production de courant du pays avant la destruction de Fukushima-Daiichi le 11 mars 2011, ont tous déjà été arrêtés pour inspections ou pour accidents. Depuis la catastrophe, les électriciens au Japon ne parviennent plus à obtenir l'accord des autorités pour relancer l'exploitation de leurs sites, à l'issue des inspections de maintenance organisées tous les treize mois.

Embarrassées par cet arrêt total, qui est perçu comme une victoire très symbolique par les opposants japonais et internationaux au nucléaire, les autorités s'efforcent de relancer au plus vite deux réacteurs de l'ouest de l'Archipel dans l'espoir de faire accepter, à la population, un redémarrage plus général. Elles ont validé la qualité des tests de résistance effectués sur ces réacteurs de la préfecture de Fukui et entamé leur travail de persuasion de la municipalité d'Oi qui abrite le site. Une partie des habitants, qui profitent largement de la manne liée à la centrale, se dit favorable à une relance.

Pour gagner l'assentiment de l'opinion publique, le gouvernement multiplie aussi les études annonçant des pénuries de courant ces prochains mois. Mercredi, il a indiqué que, selon ses premiers calculs, 5 % de la demande d'électricité ne pourrait pas être satisfaite pendant l'été à Tokyo. Dans la région du Kansai, ce taux sera de 4 %, selon les experts qui ont intégré à leurs calculs les importants efforts de baisse de consommation promis par les industriels et les ménages.
Le spectre de la pénurie

L'an dernier, au coeur de l'été, lorsque la demande était à son maximum dans les bâtiments rafraîchis par des climatiseurs, le pays avait réussi à réduire de 10 % sa consommation et ainsi évité les coupures sauvages. Dans les immeubles, l'intensité des lumières avait été baissée et la température des climatiseurs relevée. Les ascenseurs fonctionnaient en alternance. Et les industriels avaient accepté de travailler tard le soir, tôt le matin ou les week-ends pour éviter de trop peser sur le réseau électrique aux heures de grande chaleur. « Mais ces efforts ne peuvent absolument pas être faits tous les ans », s'est agacé la semaine dernière Hiromasa Yonekura, le président du puissant Keidanren, le lobby des patrons du pays.

Les industriels qui ont souffert des baisses de production notent que les réacteurs n'étaient pas tous à l'arrêt en août dernier et qu'ils généraient encore 11 % de l'électricité de l'Archipel. En cas de fortes températures, ils mettent en garde contre une situation catastrophique, notamment autour de Tokyo ou d'Osaka. La compagnie Kansai Electric redoute un taux de pénurie proche de 20 % lors des pics de consommation."

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